PREMIERE DIFFUSION LE 29 MARS A 22H55 SUR LA CHAINE TEVA PUIS EN REPLAY ICI
A toutes celles et ceux qui s’interrogent sur le congé paternité, s’y intéressent, se sont engagés pour son allongement ou continuent de défendre une réforme des congés parentaux : voici un documentaire pionnier! Celui à ne pas rater, à citer, à montrer demain à la pause café, sur les bancs de l’université et pourquoi pas aux cours de récrés.
Place au temps long et on ne boude pas notre plaisir. Dans une société où l’on scrolle en moins de 3 minutes et où la place du père est rarement débattue plus de deux minutes, « Congé paternité pour tous » dure 70 minutes. Son existence sous ce format est unique et constitue déjà une victoire. Une référence.
Car oui, quand on parle de congé paternité : « L’enjeu, c’est d’en faire un enjeu », comme nous le rappelle l’ancien secrétaire d’Etat à la famille Adrien Taquet. Il faut le faire exister parmi tant de sujets de société qui bénéficient de plus de couverture, d’attention et de relais. Plusieurs formats courts et reportages de quelques minutes avaient traité le sujet (disponible ici) et donc merci à Téva d’avoir ouvert la voie au format long. Et à Maxime Ruszniewski de l’avoir si bien réalisé.
Fait rare, le documentaire s’étale sur cinq ans et revient sur l’allongement du congé en France paternité de 14 à 28 jours. Il nous fait voyager, nous permet de prendre du recul sur notre modèle français, et à travers différentes sensibilités, de comprendre cette période de vie, ses conséquences sociétales, sur le marché du travail et sur la question égalitaire. Il s’agit selon moi du film le plus complet sur le congé paternité et qui fait prendre conscience de son importance. La parole est donnée aux pères comme aux grands-pères, aux beaux-pères et aux experts. On y change nos repères, on comprend vite qu’on y gagne plus qu’on y perd.
Un film hors-pair ? C’est en tout cas ce que confirme Télérama, qui y va de sa belle critique en donnant 2T : « avec ces portraits d’homme en décalage avec les stéréotypes traditionnels de la paternité, ce film à la fois bienveillant et militant propose une réflexion de plus pertinentes sur les normes de genre. Derrière les épreuves rencontrées par ces jeunes papas se cache en effet l’idée profondément ancrée dans la société que s’occuper d’un nouveau-né n’est pas viril. Un regard original sur une problématique encore trop timidement mise en avant par les médias ». Ils écrivent bien à Télérama,
A titre personnel, c’est une fierté d’y figurer, de faire parti des quelques personnages fil rouge en plus de Julien et Silouane. D’avoir ouvert mon quotidien à la caméra, de partager une intimité, des situations de couples qui restent, à leur manière, universelles. Dans lesquels chacun pourra se reconnaitre. Et même s’il est toujours un peu difficile de se voir soi-même à la caméra, ses faiblesses, il faut se rappeler que c’est elles qui nous interrogent. Et nous font progresser. Et que c’est parfois en montrant de sa vie privée que l’on peut impacter les décisions publiques.
Je remercie les pères en Norvège qui ont accepté d’être filmés : Adrien, Frédéric et Einar. Louise et nos enfants qui ont joué le jeu jusqu’au bout, mes beaux-parents Bodil et Tor mon beau-père ce viking (oui il est là pour ceux qui ont lu le livre La barbe et le biberon). A tous les parisiens pour leur contribution (la soeur Lisa, les copains Julien, Jérémy, Sarah, Patrick & Ben).
Et bien sùr à Maxime Ruszniewski. L’homme aux mille métiers. Réalisateur, auteur (Petit Manuel du féminisme au quotidien), producteur (pardi productions), startupeur (son entreprise Remixt aide les entreprises dans leur politique d’inclusion). Il a fait récemment l’objet d‘un portrait dans les échos.
Il s’est merveilleusement saisi du sujet. Avec sa sensibilité, sa connaissance pointue du sujet.
Je me suis senti comme un poisson dans l’eau derrière sa caméra.
J’espère que vous nagerez de bonheur devant votre écran.
Bravo à l’homme engagé.
A jamais, ami du lycée.
Barbe à Papa 
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