Une journée remplie d’échecs !

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Connaissez-vous le norvégien Magnus Carlsen, champion du monde d’échecs dès ses 23 ans ? Star locale, il faisait déjà match nul contre Kasparov à l’age de 10 ans. Il peut vous le dire, 80% des partis se gagnent après les cinq premiers coups. L’ouverture est clé.

Aujourd’hui, c’était mal parti. J’étais échec et mat à 5h50. Après une nuit blanche, j’ai perdu avec les noirs. Ma fille s’est réveillée toutes les deux heures et mon fils s’est levé avec la fièvre. S’occuper d’enfants, c’est fatiguant, mais quand ils sont un peu malades et qu’on a mal dormi, la partie est perdue d’avance.

Tout mon plan d’attaque de la journée a été renversé. J’avais prévu une ouverture espagnole avec sortie à la plage, rencontre avec des copains et ballade en ville. Ce sera la défense sicilienne : doliprane et repos en famille à la maison. C’est la double peine des enfants malades : surtout ne voir personne pour ne pas contaminer.

Après cette entame difficile, le coup de grâce quotidien : la dame quitte l’échiquier! Ma femme part bosser toute la journée. « Tu t’en vas déjà ? » Sans la dame, le roi est vite fragilisé. Le chaos s’installe, les enfants n’ont pas faim ou veulent pas quitter les bras. Les tics tacs de l’horloge ont raisonné toute la journée. Une seul  envie : me coucher, mais je ne peux pas abandonner mes deux petits pions.

Place à la contre-attaque, Il faut trouver l’énergie pour vaincre la fatigue. Alors on a joué pour oublier. Le jeu, c’est la meilleure arme du papa contre l’ennui et pour s’amuser avec ses enfants. : cartes, lego, dinette, voiture, vélos avec l’ainé. Voix, chanson, grimace, peluche avec la deuxième.

Mais mon jeu préféré, bien sûr, ce sont les échecs ! Mon fils de 4 ans contre moi. La cadette en arbitre, suffisamment éloignée de l’échiquier pour ne pas faire tomber la tour de son frère. J’avoue à 5 mois, elle est un peu petite pour apprendre.

Le luxe de passer du temps avec ses enfants, c’est aussi de les voir évoluer. Papa « tu peux pas manger mon pion, je protège » ! Mon petit maîtrise la diagonale du fou, et maintenant, le cavalier atterrit à peu près sur la bonne case. Si tu me manges je te mange, prévient-il. Echec et fourchette : le jeu lui a rouvert l’appétit, sa sœur a presqu’été sage pendant 30 minutes. Mission accomplie. Les sourires ont triomphé de la fièvre. Les noirs ont laissé gagner les blancs. Le papa en congé pat était mat.

Mon grand-père adorait les échecs. En tant que père, je transmets à mes enfants ce qu’on m’a appris. Je pense qu’on fait tous ça, ou tout du moins on essaie. On reproduit, on donne des armes à nos enfants pour avancer. Celles qu’on a reçu. Ils en feront ce qu’ils veulent. Et se rappelleront des conseils de leur arrière-grand père :

« Si j’avais à choisir entre d’être dans la vie un roi ou un cavalier ou un fou ou une tour ou un simple pion, ah ! c’est l’humble pion que j’aurais voulu être. Car le pion s’il n’est que pion, chemine lentement, avance pas à pas, mais il ne perd jamais l’espoir de grandir. Et c’est lui qui tout au bout du chemin, va à dame. Et gagne la partie ! »

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