
A neuf jours du scrutin, le revirement des candidats à la présidentielle française est sans précédent. « On n’a jamais vu ca dans l’histoire des scrutins politiques » analyse sur France 2 la journaliste Anne Sophie L. Pouvoir d’achat, sécurité, guerre, immigration, environnement, éducation… aucune étude ne montrait le congé de paternité et le congé parental comme préoccupation des français.
Mais Mediapart révèle aujourd’hui un rapport secret de Mc Kinsey qui change tout. La conclusion est claire « Il faut dégainer sur une réforme des congés en France. » Le réservoir de voix est là. Avec 800.000 naissances par an, la parentalité, jusqu’ici absente du débat, pourrait qualifier n’importe quel candidat pour le second tour. « Y a 4 points à aller chercher » analyse Brice T. de l’institut IPSOS.
Pris de panique, les prétendants ajoutent donc en ce premier avril une réforme de dernière minute. L’originalité enflamme le débat, il y a surenchère.
Zemmour surprend son monde dans une interview exclusive dans Valeurs Actuelles. « Vous savez, Napoléon disait : l’avenir d’un enfant, c’est l’œuvre de sa mère. C’est dur pour moi de le dire mais, je pense qu’il avait tort. Il faut une réforme du congé paternel de quelques jours de plus pour les français uniquement bien sûr. Je propose un congé paternité de 2 mois».
Marine Le Pen renchérit. « La famille, c’est sacré. Il faut la protéger. Moi, je suis à l’écoute des français. Je propose un congé de maternité plus long et un congé de paternité de 3 mois. Quand on renforce la famille, on renforce la France !»
Mélenchon crie depuis son hologramme de Marseille « La république c’est moi ! Les congés parentaux, c’est aussi moi ! ». Je propose « 2 ans de congés payés 100% pour chacun d’entre eux, et la retraite à 56 ans quand on a trois enfants ».
Hidalgo, qui a beaucoup misé sur la fonction publique, ose davantage « je m’inspire de certaines entreprises publiques en Norvège. Je propose que chaque parent qui prend un long congé a une augmentation de salaire de 10% en revenant au travail. Doublé pour les professeurs ».
Le Président sortant, qui rappelle avoir le doublement du congé paternité à son actif, veut soudainement aller plus loin tout en restant étrangement vague sur la question. « Quand les crises seront passées, nous allons continuer à nous inspirer du modèle scandinave. » C’est à dire?
Valérie Pécresse joue la carte féministe : « Vous savez, le congé paternité devrait être de deux mois et obligatoire pour davantage d’équité. Combien d’hommes dirigeants de grandes entreprises ont interrompu leur carrière pour s’occuper de leurs enfants ? Moi je l’ai fait. Pas Zemmour ! Ni Macron, même s’il n’est pas père».
Yannick Jadot tente un lien environnemental « Faire des enfants n’est pas bon pour la planète. Je propose donc que pour le premier enfant, les congés parentaux soient égalitaires et très généreux mais mois pour le deuxième et peu pour le troisième rien du tout ». Sandrine Rousseau le corrige immédiatement « ce n’est pas aux mâles blancs de faire des lois sur l’égalité H/F ».
Désolé, les congés parentaux sont bien absents du débat.
Article qui finit donc en queue de poisson.
Poisson d’avril, on l’aura compris.
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